
20 Oct JE TÉLÉTRAVAILLE Toute l’année
QUAND ON PENSE TÉLÉTRAVAIL, ON PENSE “BOSSER EN PILOU SUR SON CANAPÉ” ET D’AUTANT PLUS DEPUIS LE CONFINEMENT, NE ME DITES PAS LE CONTRAIRE.
Pourtant, la réalité est tout autre, qu’on soit entrepreneur ou pas d’ailleurs. Je me situe dans le premier cas et je vous fais part de mon expérience, suivie de conseils pour améliorer la vôtre. En ce qui me concerne, je télétravaille à l’année, même sans pandémie et depuis fin 2018 !
Quand j’ai lancé mon entreprise, Le Mot Juste, je venais de quitter un CDI et un couple, je m’installais donc dans un nouvel appartement en solo en décembre 2018 (lire la genèse), avec (heureusement) la sécurité des allocations de retour à l’emploi le temps de lancer mon affaire. Contrairement à la grande majorité des auto-entrepreneurs qui commencent par une organisation hybride (salariat + activité), je me suis mise à 100% dans mon activité et je ne savais pas si j’allais pouvoir dégager suffisamment d’argent pour subvenir à mes besoins mais je sentais qu’il me fallait dégager le plus de liberté possible pour m’épanouir.
Travailler de chez moi, un 40m2 au sol, n’a pas été aussi difficile qu’on peut le penser… La lumière du soleil baignait mon petit salon, la bouilloire était tout près pour me servir un thé, je n’avais aucun frais et quand j’en avais marre, je me rendais au café du coin. Y observer l’émulation des passants me dynamise. Bien sûr, travailler dans la pièce de vie n’est pas idéal car “on n’en sort jamais” mais il me fallait d’abord rebondir et je savais bien que ça ne durerait pas, donc exit les complaintes vis à vis de l’inconfort des chaises vintage en formica (dont je louais le style rétro lors de l’achat) ou des bruits de voisinage.
Il faut savoir que jusqu’en février 2020, j’avais la chance de régulièrement me déplacer en rendez-vous professionnel, en conférence de presse, en coaching dans les locaux professionnels du client, le tout sur Orléans et sur Paris, sans compter que je pouvais voyager à l’étranger sur le temps libre que je me dégageais afin d’écrire (rien de tel pour m’inspirer) ou d’y travailler et que je visitais régulièrement ma famille. En somme, je faisais en sorte de ne pas végéter au même endroit trop longtemps. Enfin, je disposais d’un espace de coworking en centre-ville que je pouvais louer pour les séances de coaching individuel.
La belle vie, non ?
CRISE SANITAIRE, CRISE MÉNAGÈREConfinée en famille (avec plus d’espace et un jardin donc), le retour au télétravail depuis mon logement personnel a été rude. Comme vous tous, je ne supportais plus d’être à l’intérieur, jamais le dehors ne m’avait autant attirée ! En prime, mon nouveau conjoint s’installait avec moi. Ne plus quitter la pièce principale du matin au soir, y télétravailler à deux tandis que les commerces et les cafés étaient fermés… Vous connaissez la chanson ! À la différence que les déconfinements et réouvertures successifs n’ont rien changé à ma situation. Maintenant dans un appartement plus spacieux et silencieux, avec une petite terrasse, nous sommes toujours deux à bosser sur la même table. Peu pratique quand il s’agit d’enchaîner les vidéo calls !
MON OBJECTIF : UNE PIÈCE DÉDIÉE
Ces éléments ont eu le mérite de renforcer l’objectif que je m’étais fixé en démarrant : emménager dans un lieu avec une pièce dédiée à mon travail. Tant de fois, j’ai imaginé comment la meubler ou avec quels objets et souvenirs la décorer, dans le but d’être inspirée le plus possible. C’est aussi, à mes yeux, garant de davantage de crédibilité professionnelle car je souhaite prioriser ce que je fais et que ça se voit ! Soyons clairs : même si je ne demeure pas auto-entrepreneur à 100% à l’avenir, je garde toujours le souhait de conserver une pièce rien qu’à moi dans laquelle écrire et installer ma bibliothèque (petit frisson d’excitation en écrivant ceci).
MES 6 CONSEILS POUR SURVIVRE AU TÉLÉTRAVAIL EN 2021 :
1 – REPRENDRE UNE ACTIVITÉ SALARIÉE À MI-TEMPS EN PARALLÈLE
Les bénéfices : mettre du beurre dans les épinards ; créer de nouveaux contacts et étendre facilement son réseau/sa marque ; avoir un rythme défini et régulier, des impératifs calendaires ; sortir de chez soi et être content d’y retourner ; que vos proches vous manquent à nouveau ; acquérir ou exploiter des compétences
Mon xp : j’ai repris l’enseignement en français de façon épisodique (j’en parle dans l’article Covid long et entrepreneuriat).
2 – BOOSTER SON CONFORT
Les bénéfices : ne pas “subir” son expérience ; se souvenir qu’être chez soi a du bon ; ne pas se laisser dévorer dans un espace par l’autre
Mon xp : coussin dorsal + réhausseur de clavier + pièce aérée + playlist motivante ou relaxante + un espace de travail rangé le soir et une cuisine nettoyée sur mon temps de travail (rien de pire pour moi que de travailler en voyant la vaisselle qui m’attend !).
3 – TROUVER DES RAISONS DE SORTIR DE CHEZ SOI
Les bénéfices : s’oxygéner et voir autre chose ; mieux réfléchir à la problématique qui vous occupe ; demander conseil à un ami ; se rappeler que la vie ne se résume pas à votre logement
Mon xp : acheter une baguette de pain, passer chez l’épicier du coin, papoter avec la voisine, ou me balader au parc dix minutes ont ma préférence.
4 – SE CRÉER UNE ROUTINE HEBDOMADAIRE
Les bénéfices : être plus productif et organisé dans ses tâches ; créer une rupture entre la semaine et le week-end (il existe un paquet d’articles sur la nécessité de maîtriser son temps) ; pouvoir prévoir des activités en dehors de ses heures de travail et donc être motivé à accomplir ses tâches
Mon xp : je peine à respecter un agenda car je suis désorganisée et inconsistante de nature mais lorsque j’y parviens, je me sens bien ! Surtout, j’évite de rester en pyjama. Si je ne suis pas habillée et maquillée comme si je sortais, alors j’enfile une tenue de yoga ou de sport au sortir de la douche.
5 – PRÉFÉRER L’ESPACE DE COWORKING
Les bénéfices : rencontrer de nouvelles personnes ; être motivée par l’ambiance de travail qui règne ; avoir la possibilité de s’isoler dans une pièce pour ses appels ; faire partie d’un groupe ; retrouver un simulacre de “bureau” qui peut parfois manquer
Mon xp : je suis actuellement en cours de réflexion pour devenir résidente d’un nouvel espace, à raison de 5 demi-journées par semaine parce que les cafés, ça va deux minutes mais c’est pas l’idéal pour bosser !
6 – COMMUNIQUER
Les bénéfices : se rendre compte que l’on n’est pas seul ; dédramatiser ; trouver des solutions ; avoir envie d’agir pour que ça change
Mon xp : parler à ma famille me permet de tenir le coup quand je peine ; mon conjoint m’aide à trouver des solutions d’organisation pour avoir du temps seule chez moi et me fait savoir quand il en a lui-même besoin ; mes amis me permettent de voir “the big picture” (prendre du recul)…
Qu’avez-vous mis en place pour mieux vivre l’expérience du télétravail, qu’elle soit temporaire ou permanente ?
Pour aller plus loin sur le télétravail, vous pouvez lire le blog d’Amandine Dujardin : passionteletravail